Oh, qu'elle fait du bien!

Les hommes du duo Querry - Abbamonte, sont sortis victorieux du guêpier parisien grâce à une deuxième mi-temps bien maîtrisée.
Les dirigeants du CAP avaient mis tout en œuvre avec un déplacement en train, pour que leurs protégés abordent ce match dans les meilleures conditions.

Le début du match fut délicat, voire même difficile pour le CAP, pas aidé non plus par l'arbitre. L'homme en vert allait même être l'attraction pendant les 20 premières minutes. L'ACBB entrait mieux dans le match que ses hôtes, le buteur ouvrait le score grâce à une pénalité accordée par l'arbitre alors que le ballon passait à côté! Très solides dans les rucks, les Parisiens pilonnèrent les 22 mètres capistes et l'arbitre décida de punir Genre-Grandpierre d'un carton blanc dès la 2e minute de jeu. Sur un terrain très sec et sableux Pontarlier mettait du temps à rentrer dans le match et c'est l'ACBB qui prenait le large avec un essai en coin (10-0).
Cet essai eu le don de réveiller Pontarlier. Fred Simon, dans le rôle du détonateur, alluma les hostilités... Sur un jeu large, il tapait par dessus pour lui-même et se faisait plaquer sans ballon dans les 5 mètres, mais Arnaud Boyer qui avait suivi était sur le point d'aplatir quand l'arbitre décida de siffler pénalité... Mais pas de répit pour Boulogne qui allait aggraver le score par deux nouveaux essais (20-3). Pontarlier allait-il de nouveau sombrer ?
C'était sans compter sur Fred Simon, décidément dans un grand jour, qui allait être à la conclusion d’une attaque et ramener son équipe à 20-13 à la mi-temps. Ce même Simon aurait même pu y aller de son doublé mais après un rôle de perce-muraille sur 30 mètres, il n'a pas pu décrocher la caravane et se fit reprendre à 5 mètres de l'en-but... Dommage!
D'autant qu'au retour des vestiaires, les jaunes et bleus continuèrent sur leur lancée, sevrant les Parisiens de ballon, leurs répondant dans les phases de conquêtes et de luttes et c'est Lionel Genre-Grandpierre qui aplatit le ballon après une série de pick and go (20-17). La confiance revenait dans le camp doubiste d'autant que Lievremont, Decharriere et Guebass entre autres se montraient intraitables en défense. Eddy Kogler ajusta une nouvelle pénalité, pour revenir à 20-20.
A l'heure de jeu, Pontarlier prenait le large grâce à un essai d'Arnaud Boyer, bien décalé par Armin Vehabovic, 20-27. Il fallait ensuite tenir pour garder cette avance, chose que les Pontissaliens n'avaient pas réussie à faire dans les matches précédents... Les vieux démons ressurgirent quand Boulogne inscrivit son quatrième essai presque dans la foulée, heureusement non transformé (25-27).

Pontarlier tenait bon, l'arbitre libéra tout le monde et le CAP ramène 4 points ô combien précieux dans sa valise! Seul ombre au tableau, l'infirmerie ne désemplie pas : Scheidegger (pied), Dhote (cheville) et Minary (genou) ne seront sans doute pas opérationnels dimanche pour la réception particulièrement importante de Beaune, également à la lutte pour le maintien. En attendant, l'hymne du CAP résonnait dans le bois de Boulogne.

Séniors B

Des défaillances qui coûtent cher.

La réserve abordait ce match avec confiance, suite à une belle prestation face à Epernay et avec le secret espoir de pouvoir, en cas de succès, accrocher une qualification aux phases finales. De plus, les joueurs, arrivés sur place largement en avance, ont eu cette fois plus d'une heure pour s'échauffer.

C'est donc sans complexe que le match débuta, avec de belles envies des deux côtés malgré le terrain où l'herbe se faisait rare. Le match était relativement équilibré quand Pontarlier s'est mis à balbutier son rugby, voulant trop en faire. Les joueurs avaient égaré la notice du parfait petit plaqueur et les lignes se sont fait percer. Le premier essai boulonnais intervint donc au bout d'une vingtaine de minutes.
Mis en confiance par cet essai, les joueurs parisiens ont rapidement pris la mesure d'un CAP trop fébrile et ils ne mirent pas longtemps pour analyser les errements de placements défensifs des arrières jaunes et bleus ou l'absence de la troisième ligne au soutien.
Si le score de 14 à 0 à la mi-temps ne semblait pas insurmontable, le début de la deuxième mi-temps fut un véritable calvaire pour les joueurs du CAP qui ont notamment encaissé trois essais en moins de cinq minutes. La révolte n'intervint que trop tardivement pour pouvoir au moins relever la tête. Le jeu proposé dans le dernier quart d'heure correspondait plus à ce qu'on est en droit d'attendre de la réserve. Même si ce jeu restait stérile malgré un dernier et nouvel essai assassin de 80 mètres à la dernière minute. C'est cette révolte qu'il faudra retenir si la réserve veut continuer à prendre du plaisir sur le terrain et en offrir aux spectateurs. Le CAP ne méritait sans doute pas ce cinglant 40 à 0, les jambes étaient lourdes et les regards perdus au coup de sifflet final.