Une victoire importante

Après un mois et demi sans match, et des conditions d'entrainement difficiles, le CAP se rendait au Creusot, adversaire direct pour le maintien, sans repères et en manque de confiance suite à la défaite à domicile contre Beauvais avant la trêve...

Le début de la rencontre était à l'avantage des locaux qui exerçaient une bonne pression dans le camp pontissalien. Pontarlier essayait de répliquer et Yannick Anso avait l'occasion de marquer les premiers points de l'année 2010 pour le CAP, mais sa tentative passait à côté. Malgré un terrain enneigé, les deux équipes ne faisaient pas trop de fautes de main et l'équipe locale n'hésitait pas à écarter des ballons et c'est suite à l'un d'eux que les Creusotins héritaient d'une mêlée à 15 m de la ligne jaune et bleue. Une erreur de placement de la défense pontissalienne permettait au troisième ligne centre bourguignon de filer le long de la ligne de touche pour aplatir en coin (5-0 à la 15e). Le CAP essayait de réagir et d'appliquer les consignes de l’entraineur, qui étaient de jouer au près et de renvoyer un maximum de ballons au pied dans le camp adverse. Et le CAP fut récompensé puisqu'à la 34e, Eddy Kogler, de retour après plus de 4 mois d'absence permettait aux siens de recoller au score, après un premier échec quelques minutes plus tôt (5-3).
Les deux équipes faisaient jeu égal, et Le Creusot se voyait attribuer une pénalité à 30 m des poteaux pontissaliens. Le ballon heurtait les perches et revenait dans les bras d'un arrière local, ses coéquipiers essayaient tant bien que mal de percer le rideau défensif jaune et bleu, sans succès, et il fallait une faute de Yannick Anso, laissant les siens à 14 contre 15 pendant 10 mn, pour que Le Creusot puisse prendre l'avantage sur une nouvelle pénalité juste avant la mi-temps (8-3).
 
Au retour des citrons, les Pontissaliens ne changeaient pas de tactique et continuaient à respecter les consignes des coachs. Une faute creusotine allait ramener les Pontissaliens à deux  points de leur adversaire suite à la transformation réussie de Yannick Anso (8-6). Au fil de la rencontre, le CAP prenait petit à petit la mesure de son adversaire dans le combat, l'agressivité et la volonté. Même si le deuxième ligne local, puis le capitaine pontissalien Xavier Joly allaient tour à tour laisser leurs coéquipiers en infériorité numérique pendant 10 mn.

Pontarlier accentuait la pression sur le camp bourguignon et Arnaud Boyer était tout près d'aplatir le cuir, c'était sans compter sur le retour in-extremis d'un défenseur (70e).
La fin du match approchait et Pontarlier ne lâchait rien et à l'entame des arrêts de jeu, les hommes du duo Azémar - Abbamonte se voyaient accorder une pénalité pour un maul écroulé par les locaux. Yannick Anso avait l’occasion de permettre à son équipe de passer devant, mais son ballon passait de peu à côté (83e). Dommage, le CAP venait sans doute de laisser filer la victoire aux Bourguignons...
Dès le renvoi suivant, Ludovic Dhote récupérait le ballon et suite à un coup de pied par dessus la défense, se faisait plaquer à retardement. L'arbitre accordait logiquement une nouvelle pénalité aux jaunes et bleus. C'était autour d'Eddy Kogler de prendre ses responsabilités pour offrir la victoire aux siens. Chose faite: son pied ne tremblait pas, et le ballon passait entre les perches (9-8 pour le CAP à la 84e).

Les Creusotins avaient bien une possibilité de passer devant sur une ultime pénalité sifflée en leur faveur, mais le tir de l'ouvreur local était trop court (86e). Les jaunes et bleus tenaient là finalement un succès à l'extérieur mérité. Les hommes de Xavier Joly pouvaient laisser éclater leur joie, ils avaient ce jour sur un terrain enneigé réussi une partie avec une grosse défense et un jeu opportuniste.

Cette victoire rappelle beaucoup celle acquise la saison dernière à Boulogne-Billancourt, qui avait permis aux pontissaliens de se maintenir. Espérons que celle-ci leur permette la même chose, voir mieux... D'autant plus qu'ils ont trois matchs en retard à jouer, et que si les retours de Dormeau, Bergerot, Vehabovic et Scheidegger avaient le même effet que celui d'Eddy Kogler, alors le CAP pourrait voir la suite de son championnat sous un ciel un peu plus clément.