La musique n'était plus dans les coeurs

L’objectif était de prendre quatre points lors de ce match à domicile, mais Domont était trop fort et a démontré la différence qu’il existe entre les équipes du haut de tableau et celles du bas auquel appartient le CAP… Pourtant l'après-midi avait commençé gaiement avec la musique d'une formation colorée...

Le début du match était à l’avantage des jaunes et bleus qui passaient deux pénalités par leur ouvreur Eddy Kogler lors des quinze premières minutes (6-0). Puis Domont reprenait l’initiative et revenait au score par deux pénalités aux 17e et 27e minutes (6-6). Puis dès la 30e sur une relance, leur  N° 15 enclenchait une attaque relayée par la ligne de trois-quarts sur toute la largeur et conclue en coin par le dernier attaquant. Très bel essai qui montrait ici la rapidité et la maitrise technique des trois-quarts domontois (6–11). A la 35e Pontarlier avait la possibilité de revenir au score par une pénalité à 30 mètres, mais Eddy Kogler ratait la mire. La fin de la première mi-temps vit coup sur coup Domont perdre deux de ses joueurs pour dix minutes pour mauvais gestes et jeu dangereux. Le CAP en supériorité numérique ne parvint pas, sur plusieurs tentatives de maules pénétrants, à marquer cet essai qui aurait pu ramener les deux équipes à égalité. Difficile à comprendre que le pack pontissalien habituellement fort dans ce domaine, même à quinze contre douze, un joueur domontois ayant écopé d’un carton blanc, sur une dernière tentative échouait pour une faute de main ou un passage à vide signalé par l’arbitre. Etait-ce grâce à l’énorme débauche d’énergie en défense des visiteurs pourtant en infériorité numérique ?

Durant la deuxième mi-temps Domont affirmait sa domination même si Pontarlier par à-coups essayait de franchir la ligne adverse. Tout d’abord par une pénalité dès la 44e non réussie, puis sur une pénal-touche à la 51e, le maule pénétrant avait raison des pontissaliens par un essai collectif transformé par le butteur du jour (6 -18).  Domont dominateur, voulait ramener le point de bonus offensif, et chaque pénalité était jouée en pénal touche. Pontarlier, après la blessure de Benoît Bergerot perdait aussi son ouvreur sur blessure. Puis un nouvel arrêt de jeu était sifflé par l’arbitre suite à une séquence de jeu dangereux et d’explications entre joueurs (67e). Le N°1 domontois  rentré précédemment en jeu après une première punition, écopait d’un nouveau carton jaune se traduisant en rouge. Romain Douard quant à lui voyait aussi le jaune…  Et la pression domontoise trouvait finalement gain de cause par un 3ème essai à la 80e (6–23). La messe était dite…

Le CAP a lutté avec ses armes mais n’a rien pu faire contre une belle équipe de Domont volontaire, rapide et efficace.
Le pack pontissalien a-t-il joué à son niveau habituel? N’a-t-il pas oublié de se concentrer principalement sur le jeu en voulant par tous les moyens relever le défi physique avec son vis à vis?

N’a-t-on pas aussi rendu trop de ballons à l’adversaire par de long coups de pied mal ajustés qui devenaient de suite de nouvelles munitions au lieu de jouer les ballons à la main? Mais en avait-on les moyens ce dimanche?